Au revoir là-haut, de Pierre Lemaitre , ed. Albin Michel.
ou les coulisses d’un coup de cœur...
Vous le voyez ce gros pavé, sur la guerre 14-18 en plus, et vous n’avez pas envie de le lire. Non, non.
Puis vous culpabilisez, vous êtes libraire, et lui, c’est un Goncourt, et l’éditeur, c’est Albin Michel.
Oui, ce même éditeur qui vous a évité au 1/01/2014 une inscription à Pôle Emploi. Merci Albin Michel (quand même).
Alors, vous le regardez à nouveau, il vous regarde aussi. Et puis vous le ramenez à contre cœur chez vous, dans cette chambre, où déjà une tour de Pise de livres vous attend, là sur votre chevet.
Vous prenez donc votre courage (et votre culpabilité) à deux mains (c’est un gros pavé) et vous vous lancez ! Vous lisez une page, puis 5, puis 20…etc
Et là, votre cher et tendre à vos côtés (mais depuis quand est-il venu se coucher ???) rigole et vous interpelle d’un « hé, regarde où est Ficelle ! »
car votre chat bien aimé (c’est vite dit) est allé se coucher sur vos affaires fraîchement lavés. Et là, on a frôlé le drame.
Vous avez envie de hurler (mais vous ne le faites pas, c’est dans votre tête)
d’un « non mais tu es fouuuu ! Tu ne vois pas que je suis dans une tranchée !!! » Et oui, avec ces conneries, vous avez échappé de peu à un obus…fugacement, vous pensez quand même à votre chat et vous vous jurez le lendemain de lui faire la peau…
Vous reprenez votre lecture. Erreur !
Vous réalisez peu après, que vous êtes dans une semi-obscurité, que votre cher et tendre ronfle, que vous êtes arrivé à la page 284, et que vous avez fortement envie de tarter ce « Aulnay-Pradelle », et qu’il est 3h du matin, ou quelque chose comme ça…
C’est sûr, ce livre, vous allez le conseiller le lendemain…
