clopes atelier, objets détournés

vendredi 26 novembre 2010

Ulysse version clandestin, ça donne ça :

Ulysse from Bagdad, d’ Eric-Emmanuel Schmitt. Ed.Le livre de poche, 2010.

Saisissant. Humain.
Parcours d’un réfugié irakien qui veut fuir son pays, après l’avoir vu s’effondrer à petit feu sous la dictature, être ruiné par l’embargo, et enfin être envahi par les américains et malmené par les intégristes. Un parcours périlleux, accompagné de son père défunt, qui le mènera jusqu’en Angleterre. Saad se fera appeler Ulysse. Avec Saad, nous sommes placés « derrière » cette frontière invisible : à côté de celui qui fuit et qui n’a pas de nom, cet étranger que l’on ramène à la frontière, à cette « illégalité » déclarée, contraire d’humanité.
Saad, par son parcours, nous ouvre les yeux sur sa culture, sa force, son envie de vivre. Une seule chose les sépare : Ulysse n’aura de cesse de vouloir retourner dans son pays, Saad jamais, même au prix de sa vie.
Très honnêtement, un livre ouvert à reculons mais que je ne voulais plus laisser dès la première page de lecture ! Donc faites fi de vos a priori. Ce livre est tout, sauf ennuyeux. Même si le sujet est différent, ce titre m’a rappelé Les cerfs volants de Kaboul, à lire aussi…évidemment.

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